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par Julie Roy
Cest avec le désir daller au-devant des progrès
technologiques en traduction que le Département détudes
françaises de lUniversité offrira, dès septembre
2002, un certificat de deuxième cycle en localisation (certificat
anglais-français en langue et en techniques de localisation) de 15
crédits.
Expliquée simplement, la localisation rend locale linformation
traduite. Ainsi, il faut aller au-delà du mot et transposer les connotations,
les valeurs évoquées, lhumour même, dans une autre
culture. La localisation est omniprésente en communication, comme
en témoignent les annonces publicitaires. Nous avons tous vu des
publicités québécoises où des amis portent un
toast en entrechoquant leurs verres. Cependant, cette même image ne
pourrait pas être utilisée en Hongrie, où les verres
ne doivent pas se toucher lorsque lon trinque. Ce sont là des
situations que les traducteurs doivent apprendre à reconnaître
et à surmonter habilement.
Quoi quassez récente, la localisation prend une telle ampleur
que le magazine des abonnés du service Internet Sympatico présente
ce mois-ci un dossier complet sur le sujet. On y mentionne dailleurs
une étude Ipsos-Reid réalisée en mai 2001 qui conclut
que « dans toutes les régions du monde où langlais
nest pas la principale langue parlée, neuf internautes sur
dix préfèrent obtenir une information localisée dans
leur langue ».
De retour dun congé sabbatique en France où elle a étudié
ce phénomène, Louise Brunette, titulaire dun doctorat
en traductologie et coordonnatrice pédagogique du nouveau diplôme,
nous met en garde de parler dune nouvelle tendance. « Attention,
la localisation nest pas une nouveauté », explique-t-elle.
« Depuis toujours, les traducteurs reconnaissent que la culture et
les valeurs dune communauté jouent sur le choix des mots ou
des expressions traduites. Mais avec larrivée de nouvelles
technologies, un besoin accru de localisation sest rapidement développé
et notre programme désire répondre à cette demande
».
Concordia est la deuxième université au Québec à
proposer un programme axé sur la localisation. LUniversité
du Québec à Hull offre déjà le même type
de formation depuis un an. « Cest à Hull que lon
retrouve les traducteurs du gouvernement canadien et ce programme sadresse
dabord à eux. À Concordia, nous pouvons dire que nous
sommes les premiers à offrir une formation destinée à
une clientèle plus large », précise la responsable du
programme.
Parmi les cours dispensés, citons la TAO, ou traduction assistée
par ordinateur. « Les nouvelles technologies progressent rapidement
dans le milieu de la traduction et nous devons former les professionnels
à cette réalité », explique Louise Brunette.
En tant que coordonnatrice pédagogique du programme, elle mise sur
la collaboration dentreprises comme Alis Technologies.
Société montréalaise spécialisée dans
le marché des technologies linguistiques et des solutions de traduction
intégrées, Alis Technologies est partenaire du programme et
assurera le volet pratique en localisation. « Nous ne pouvons pas
vivre en vase clos. Il nous faut absolument aller vers lentreprise
», ajoute Louise Brunette.
À propos de lévolution du travail des traducteurs, elle
prédit un brillant avenir aux spécialistes de la localisation.
« On exige désormais des traducteurs dêtre des
hommes et des femmes orchestres. On ne leur demande plus de traduire mais
bien de localiser linformation en lintégrant aux sites
Internet, en adaptant les images, voire les boutons ou les menus déroulants.
Je ne serais pas surprise que cette nouvelle demande entraîne une
hausse des honoraires des traducteurs ! »
Pour plus dinformation sur le programme, veuillez communiquer avec
Louise Brunette, au (514) 848-7506.
Localization is the new wave in translation
Translation has gone high-tech at Concordia. The French Studies
Department will offer, as of September 2002, a new graduate certificate
in Localization.
Simply put, localization is the action to adapt locally. It
also means going beyond the word, looking to adapt connotations, values
and even humour. The need for localization can be found in almost every
aspect of communication, but it is clearly present in advertising.
For example, many Canadian beer ads show friends toasting, clinking glasses
as a fraternal gesture. There is no way you could show this in Hungary,
where glasses never touch for a toast. Translators, in localizing
the information, look out for such situations and try to find ways around
them.
Localization is a new trend in translation, and the public are beginning
to sense it. Even the Internet provider Sympatico, in its latest magazine
issue, writes about localization in Quebec. An Ipsos-Reid survey from May
2001 published in the magazine concludes that in all the countries
where English is not the principal language, nine Internet users out of
10 prefer localized information.
But beware of calling this a new trend, said academic program
coordinator Louise Brunette. Localization has always been part of
the translators work, but with the increased presence of the Internet,
localization has become more important than ever. Our program was born out
of that need. Brunette, whose PhD is in translatology,
is just back from a sabbatical where she was able to do research on localization
in France.
Concordia is the second university to offer a localization program. The
Université du Québec à Hull (UQAH) has been offering
such a course for a year now. Hull is where youll find most
of the Canadian governments translators, so this program is mainly
geared toward them, but Concordia is the first to offer a localization program
designed for the general public.
Among the classes offered in the 15-credit program, there is Computer-Assisted
Translation, a course necessary to meet new technological demands. More
and more, technologies are present in the translators work and we
need to teach them to adapt to this new reality, Brunette said. She
feels that teaching technical innovations would not be possible without
partnerships with business.
Alis Technologies, based in Montreal, offers integrated language- comprehension
solutions to businesses around the world. They will provide teachers for
the technical part of the program. We cannot shut doors to such partnerships.
They are the key to staying in touch with what the industry does in terms
of localization.
Brunette thinks this program will give an edge to translators. We
ask translators to do more than just translate. They are asked to build
Web sites, localizing even background pictures, buttons and menus on the
Internet. I predict translators will start costing a lot more if they do
such a comprehensive job!
For more information on the localization program, contact Professor
Louise Brunette, 848-7506.
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