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THURSDAY REPORT ONLINE

March 28, 2002 Localisation — la nouvelle vague en traduction

 

 


par Julie Roy

C’est avec le désir d’aller au-devant des progrès technologiques en traduction que le Département d’études françaises de l’Université offrira, dès septembre 2002, un certificat de deuxième cycle en localisation (certificat anglais-français en langue et en techniques de localisation) de 15 crédits.

Expliquée simplement, la localisation rend locale l’information traduite. Ainsi, il faut aller au-delà du mot et transposer les connotations, les valeurs évoquées, l’humour même, dans une autre culture. La localisation est omniprésente en communication, comme en témoignent les annonces publicitaires. Nous avons tous vu des publicités québécoises où des amis portent un toast en entrechoquant leurs verres. Cependant, cette même image ne pourrait pas être utilisée en Hongrie, où les verres ne doivent pas se toucher lorsque l’on trinque. Ce sont là des situations que les traducteurs doivent apprendre à reconnaître et à surmonter habilement.

Quoi qu’assez récente, la localisation prend une telle ampleur que le magazine des abonnés du service Internet Sympatico présente ce mois-ci un dossier complet sur le sujet. On y mentionne d’ailleurs une étude Ipsos-Reid réalisée en mai 2001 qui conclut que « dans toutes les régions du monde où l’anglais n’est pas la principale langue parlée, neuf internautes sur dix préfèrent obtenir une information localisée dans leur langue ».

De retour d’un congé sabbatique en France où elle a étudié ce phénomène, Louise Brunette, titulaire d’un doctorat en traductologie et coordonnatrice pédagogique du nouveau diplôme, nous met en garde de parler d’une nouvelle tendance. « Attention, la localisation n’est pas une nouveauté », explique-t-elle. « Depuis toujours, les traducteurs reconnaissent que la culture et les valeurs d’une communauté jouent sur le choix des mots ou des expressions traduites. Mais avec l’arrivée de nouvelles technologies, un besoin accru de localisation s’est rapidement développé et notre programme désire répondre à cette demande ».

Concordia est la deuxième université au Québec à proposer un programme axé sur la localisation. L’Université du Québec à Hull offre déjà le même type de formation depuis un an. « C’est à Hull que l’on retrouve les traducteurs du gouvernement canadien et ce programme s’adresse d’abord à eux. À Concordia, nous pouvons dire que nous sommes les premiers à offrir une formation destinée à une clientèle plus large », précise la responsable du programme.

Parmi les cours dispensés, citons la TAO, ou traduction assistée par ordinateur. « Les nouvelles technologies progressent rapidement dans le milieu de la traduction et nous devons former les professionnels à cette réalité », explique Louise Brunette. En tant que coordonnatrice pédagogique du programme, elle mise sur la collaboration d’entreprises comme Alis Technologies.

Société montréalaise spécialisée dans le marché des technologies linguistiques et des solutions de traduction intégrées, Alis Technologies est partenaire du programme et assurera le volet pratique en localisation. « Nous ne pouvons pas vivre en vase clos. Il nous faut absolument aller vers l’entreprise », ajoute Louise Brunette.

À propos de l’évolution du travail des traducteurs, elle prédit un brillant avenir aux spécialistes de la localisation. « On exige désormais des traducteurs d’être des hommes et des femmes orchestres. On ne leur demande plus de traduire mais bien de localiser l’information en l’intégrant aux sites Internet, en adaptant les images, voire les boutons ou les menus déroulants. Je ne serais pas surprise que cette nouvelle demande entraîne une hausse des honoraires des traducteurs ! »

Pour plus d’information sur le programme, veuillez communiquer avec Louise Brunette, au (514) 848-7506.



Localization is the new wave in translation

Translation has gone high-tech at Concordia. The French Studies Department will offer, as of September 2002, a new graduate certificate in Localization.

Simply put, localization is the action to “adapt locally.” It also means going beyond the word, looking to adapt connotations, values and even humour. The need for localization can be found in almost every aspect of communication, but it is clearly present in advertising.

For example, many Canadian beer ads show friends toasting, clinking glasses as a fraternal gesture. There is no way you could show this in Hungary, where glasses never touch for a toast. Translators, in “localizing” the information, look out for such situations and try to find ways around them.

Localization is a new trend in translation, and the public are beginning to sense it. Even the Internet provider Sympatico, in its latest magazine issue, writes about localization in Quebec. An Ipsos-Reid survey from May 2001 published in the magazine concludes that “in all the countries where English is not the principal language, nine Internet users out of 10 prefer localized information.”

“But beware of calling this a new trend,” said academic program coordinator Louise Brunette. “Localization has always been part of the translator’s work, but with the increased presence of the Internet, localization has become more important than ever. Our program was born out of that need.” Brunette, whose PhD is in “translatology,” is just back from a sabbatical where she was able to do research on localization in France.

Concordia is the second university to offer a localization program. The Université du Québec à Hull (UQAH) has been offering such a course for a year now. “Hull is where you’ll find most of the Canadian government’s translators, so this program is mainly geared toward them, but Concordia is the first to offer a localization program designed for the general public.”

Among the classes offered in the 15-credit program, there is Computer-Assisted Translation, a course necessary to meet new technological demands. “More and more, technologies are present in the translator’s work and we need to teach them to adapt to this new reality,” Brunette said. She feels that teaching technical innovations would not be possible without partnerships with business.

Alis Technologies, based in Montreal, offers integrated language- comprehension solutions to businesses around the world. They will provide teachers for the technical part of the program. “We cannot shut doors to such partnerships. They are the key to staying in touch with what the industry does in terms of localization.”

Brunette thinks this program will give an edge to translators. “We ask translators to do more than just translate. They are asked to build Web sites, localizing even background pictures, buttons and menus on the Internet. I predict translators will start costing a lot more if they do such a comprehensive job!”

For more information on the localization program, contact Professor Louise Brunette, 848-7506.