par Julie Roy
Si tout va comme prévu, janvier 2002 pourrait bien marquer la naissance
du premier journal étudiant francophone à lUniversité
Concordia. Concordia Français sera une publication mensuelle,
tirée à 2 000 exemplaires et distribuée sur les deux
campus dès ce mois-ci.
Linstigateur de ce projet est Gabriel Anctil, étudiant de
deuxième année en communications. Depuis août dernier,
il travaille sur ce projet denvergure, principalement sur la recherche
de financement. Cest, selon lui, lactivité principale
lorsquon démarre un journal étudiant.
«Jai rempli des formulaires de financement, rencontré
des professeurs et aussi fait des tournées de classe pour faire
signer une pétition pour que lassociation étudiante
nous reconnaisse,» explique-t-il.
«Avec lappui du professeur Martin Allor (directeur du Département
de communication) et des étudiants intéressés par
le projet, jai pu obtenir du financement. Jai donc eu de laide
de lUniversité Concordia, par lentremise de la Direction
de la vie et du CCSL (Conseil à la vie étudiante de Concordia)
ainsi que lassociation étudiante de Concordia (CSU) et son
programme de Projets Spéciaux.» Cependant, tout nest
pas gagné davance et Anctil et son équipe continuent
toujours de rechercher largent nécessaire pour assurer un
stabilité au Concordia Français.
Le directeur de la vie étudiante, Donald Boisvert, croit que le
Concordia Français est une excellente initiative. «
Je ne me rappelle pas quil ait existé auparavant un journal
étudiant francophone, ni à Loyola, à Sir George Williams
ou même à Concordia, même si il y eut un temps où
il y avait davantage darticles en français dans les journaux
étudiants existants.» Lautre université anglophone
de Montréal, McGill, a déjà son journal étudiant
francophone, le Délit Français.
Il y a environ 4 000 étudiants francophones à lUniversité
Concordia et Anctil désire « quils aient une voix à
eux ».
A lheure actuelle, il voit très peu de culture francophone
et québécoise dans les journaux étudiants de lUniversité,
une lacune quil désire corriger avec le Concordia Français.
«Je veux aussi le Concordia Français soit un journal
dopinion je ne crois pas à lobjectivité.
Je ne veux pas de censure, à moins quil ne sagisse
de propos haineux, racistes ou sexistes.»
Gabriel Anctil savoue content de la réaction du journal étudiant
The Link quand il la approché avec son idée
de presse étudiante francophone. «Ils mont même
offert une page en français dans The Link, mais mon objectif
était de produire un journal en français complètement,
alors jai dû refuser leur offre.»
Avec une équipe de départ denviron 20 étudiants
provenant de départements variés, dont biochimie, sciences
politiques et études cinématographiques, il désire
montrer une vue densemble de Concordia et continue ainsi de recruter
des collaborateurs provenant des quatre coins du campus.
«Si quelquun nécrit pas en français veut
publier dans le Concordia Français, nous allons le traduire.
La raison dêtre de notre journal, cest le français.»
La première édition du journal est variée et démontre
louverture de son équipe à des sujets peu couverts
ailleurs. En feuilletant le premier numéro, les lecteurs pourront
trouver, entre autres, un article qui présente un restaurant végétalien
(type de végétarisme sans produits laitiers et sans ufs),
une analyse de la loi c-36 sur le terrorisme et finalement le témoignage
dun étudiant anglophone sur ses relations avec les étudiants
francophones.
«Un des objectifs que je désire atteindre avec le Concordia
Français, cest de susciter des discussions.»
Les étudiants qui désirent proposer un article pour le
Concordia Français doivent contacter Gabriel Anctil par courrier
électronique à ladresse suivante : ballonbleu@hotmail.com.
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