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THURSDAY REPORT ONLINE

January 10, 2002 Lancement d'un premier mensuel français à Concordia

 

 



par Julie Roy

Si tout va comme prévu, janvier 2002 pourrait bien marquer la naissance du premier journal étudiant francophone à l’Université Concordia. Concordia Français sera une publication mensuelle, tirée à 2 000 exemplaires et distribuée sur les deux campus dès ce mois-ci.

L’instigateur de ce projet est Gabriel Anctil, étudiant de deuxième année en communications. Depuis août dernier, il travaille sur ce projet d’envergure, principalement sur la recherche de financement. C’est, selon lui, l’activité principale lorsqu’on démarre un journal étudiant.

«J’ai rempli des formulaires de financement, rencontré des professeurs et aussi fait des tournées de classe pour faire signer une pétition pour que l’association étudiante nous reconnaisse,» explique-t-il.

«Avec l’appui du professeur Martin Allor (directeur du Département de communication) et des étudiants intéressés par le projet, j’ai pu obtenir du financement. J’ai donc eu de l’aide de l’Université Concordia, par l’entremise de la Direction de la vie et du CCSL (Conseil à la vie étudiante de Concordia) ainsi que l’association étudiante de Concordia (CSU) et son programme de Projets Spéciaux.» Cependant, tout n’est pas gagné d’avance et Anctil et son équipe continuent toujours de rechercher l’argent nécessaire pour assurer un stabilité au Concordia Français.

Le directeur de la vie étudiante, Donald Boisvert, croit que le Concordia Français est une excellente initiative. « Je ne me rappelle pas qu’il ait existé auparavant un journal étudiant francophone, ni à Loyola, à Sir George Williams ou même à Concordia, même si il y eut un temps où il y avait davantage d’articles en français dans les journaux étudiants existants.» L’autre université anglophone de Montréal, McGill, a déjà son journal étudiant francophone, le Délit Français.

Il y a environ 4 000 étudiants francophones à l’Université Concordia et Anctil désire « qu’ils aient une voix à eux ».

A l’heure actuelle, il voit très peu de culture francophone et québécoise dans les journaux étudiants de l’Université, une lacune qu’il désire corriger avec le Concordia Français.

«Je veux aussi le Concordia Français soit un journal d’opinion – je ne crois pas à l’objectivité. Je ne veux pas de censure, à moins qu’il ne s’agisse de propos haineux, racistes ou sexistes.»

Gabriel Anctil s’avoue content de la réaction du journal étudiant The Link quand il l’a approché avec son idée de presse étudiante francophone. «Ils m’ont même offert une page en français dans The Link, mais mon objectif était de produire un journal en français complètement, alors j’ai dû refuser leur offre.»

Avec une équipe de départ d’environ 20 étudiants provenant de départements variés, dont biochimie, sciences politiques et études cinématographiques, il désire montrer une vue d’ensemble de Concordia et continue ainsi de recruter des collaborateurs provenant des quatre coins du campus.

«Si quelqu’un n’écrit pas en français veut publier dans le Concordia Français, nous allons le traduire. La raison d’être de notre journal, c’est le français.»

La première édition du journal est variée et démontre l’ouverture de son équipe à des sujets peu couverts ailleurs. En feuilletant le premier numéro, les lecteurs pourront trouver, entre autres, un article qui présente un restaurant végétalien (type de végétarisme sans produits laitiers et sans œufs), une analyse de la loi c-36 sur le terrorisme et finalement le témoignage d’un étudiant anglophone sur ses relations avec les étudiants francophones.

«Un des objectifs que je désire atteindre avec le Concordia Français, c’est de susciter des discussions.»

Les étudiants qui désirent proposer un article pour le Concordia Français doivent contacter Gabriel Anctil par courrier électronique à l’adresse suivante : ballonbleu@hotmail.com.